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Héraclès - Douze Travaux - Les bœufs de Géryon At  
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Le long Périple de retour
C'est un retour sans fin, mais non sans aventures - y compris amoureuses, qu'Héraclès va rentrer, accompagné de son troupeau de bœufs jusqu'à Argos.
Ainsi, au détroit de l'Océan, Héraclès érige deux énormes colonnes de part et d'autre, connues dès lors sous le nom de Colonnes d'Hercule. Il passe les Pyrénées, vient jusqu'en Grande-Bretagne chez les Celtes, fonde Alésia, traverse la Crau, arrive en Tyrrhénie -ou Etrurie - descend dans le Latium où il tue Cacus le brigand, puis rencontre Evandre, il descend encore à Crotone, traverse en Sicile à la poursuite d'un de ses boeufs, revient en Grèce.
Mais lors de la traversée de la mer Ionienne un taon, envoyé par Héra, rend furieux les bêtes. Héraclès cherche à les rassembler, cela le mène en Epire, de là en Thrace, puis en Scythie où il fait la plus plaisante conquête amoureuse - voyez plutôt Echidna elle-même, la femme-serpent -. Géné par le dieu-fleuve Strimon, il l'empierre, puis selon les Mythographes s'absente quelques temps pour participer à la Gigantomachie aux côtés des Olympiens. 
Les colonnes d'Hercule - détroit de Gibraltar
Les Bœufs de Géryon - vase
C'est à la fin de ce tout petit intermède qu'il arrive à Argos, avec une partie du troupeau seulement. Là Eurysthée les sacrifie à Héra. Et lassé de tant de réussite, songe à envoyer Héraclès chez Hadès le dieu des morts, afin de s'en débarrasser. 
Bien noter que ce périple, plutôt mineur, n'avait d'autres fins (a posteriori) que d'assurer à des localités un passage d'Héraclès, divinisé entre temps. Des sanctuaires à Héraclès jalonnaient de nombreux itinéraires. De même les aventures amoureuses permettaient d'assurer des filiations divines avec le héros. On notera également le besoin de justifier les origines des noms par ce moyen. Fidèle à son programme, Héraclès élimine les méchants ou ceux qui l'attaquent, "séduit" des amoureuses, civilise à son passage et laisse ainsi des lignées physiques et/ou culturelles.
Le passage en Italie, fait plus partie du cycle d'Hercule romain que de celui d'Héraclès grec.