Ovide - Les Métamorphoses - livre II vers 340
Les Héliades sont métamorphosées en peupliers. Origine de l'ambre.

Les sœurs de Phaéton; les Héliades dont Phaétousa et Lampétia sans que ce nombre se limite là, pleurent la mort de leur frère, se déchirent la poitrine et se couchent sur son tombeau. Quatre lunes se passent.

Puis Phaétousa l'ainée, sent ses pieds se raidir, tandis que Lampétia ne peut plus la rejoindre bloquée par une soudaine racine. Une troisième trouve des feuilles dans ses cheveux, une autre sent ses jambes retenues par un tronc, une autre encore voit ses bras transformés en longues branches. Et voici que l'écorce entoure leurs flancs et graduellement leur enveloppe le ventre, la poitrine, les épaules, les mains; seule restait libre la bouche pour appeler leur mère.

Clyméné va de l'une à l'autre, arrache les branches, mais elles supplient leur mère de ne plus le faire car elle arrache leur propre corps. Puis l'écorce vient étouffer leurs derniéres paroles.

C'est alors que coule leurs pleurs, goutte à goutte, et au soleil les gouttes se solidifient donnant l'ambre qui roule au fond du fleuve et qui pareront les femmes latines.