Ovide - Les Métamorphoses - livre XII vers 1
Guerre de Troie; les Grecs à Aulis et le sacrifice d'Iphigénie.

Priam et ses fils pleuraient encore Aesacos, quand Paris, absent, revint en apportant avec une épouse enlevée, une longue guerre (enlèvement d'Hélène, cause de la guerre de Troie).

Mille navires se sont réunis à Aulis, sur la terre de Béotie. Or les vents retenaient les vaisseaux et selon la coutume, on préparait un sacrifice à Jupiter (Zeus). Au sommet d'un arbre, il y avait un oiseau et dans le nid huit oisillons. Un serpent s'enroula dans l'arbre, y grimpa, et engloutit la mère et les petits. Les grecs étaient frappés de stupeur. Le fils de Thestor (Calchas), révêla le sens de cette augure. Troie tombera, mais il faudra attendre et le nombre des oiseaux sera celui des années de guerre. Le serpent fut changé en pierre et conserva son apparence de serpent enroulé dans l'arbre.

Mais Nérée soulève sans relache ses eaux et s'oppose au transport de l'expédition guerrière. Les uns pense que Neptune (Poséidon) qui a construit les murs de Troie s'oppose à cette guerre, mais Calchas ne le pense pas. Une vierge doit être sacrifiée à la déesse vierge (Artémis). L'intérêt de tous a vaincu l'amour paternel et le roi l'a emporté sur le père. Iphigénie (dont le père est Agamemnon, roi de la confédération grecque) se tient devant l'autel. La déesse vaincue, étendit un nuage devant les yeux des assistants et remplaça la jeune Mycénienne par une biche (selon certaines légendes, Iphigénie n'est pas sacrifiée, Artémis l'enlève et la dépose en Tauride en Thrace). La déesse accepte ce sacrifice et laisse les vaisseaux partir et aborder sur les rivages prygien.