Tite-Live   -   L'histoire Romaine   -  La République
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L'histoire romaine de Tite-Live est un essai historique sur la naissance de Rome jusqu'à César, les premiers livres sont légendaires.
Tite- live est né en 59 av JC et mort en 17 ap JC à Padoue, sa ville natale, anciennement nommée Troie.
Tite Live vante ici la sagesse de Brutus qui, tout en gardant l'autorité consulaire pour un an avec des pouvoirs similaires au roi, ne saisit pas le sceptre et propose une république. Il fait prêter serment au roi Tarquin le Superbe qu'il exile, de ne plus souffrir que personne ne régnât sur Rome. Il définit une ère de liberté pour le peuple, autorisant ainsi la paix entre les villes réunies, la création des liens du mariage, de la paternité, la création d'un esprit de l'intérêt commun. Il augmenta le nombre des sénateurs jusqu'à trois cents, ajoutant aux pères fondateurs, les conscrits choisis parmi les plus distingués de l'ordre équestre. Cette mesure apporta la concorde et l'attachement du peuple aux sénateurs.
Puis il modifia la religion, car certains sacrifices ne pouvaient être réalisés que par le roi. A cet effet, il fit nommer un souverain pontife, chargé du sacerdoce des sacrifices majeurs.
Puis le peuple s'émue de la présence des Tarquins qui avaient accaparé le pouvoir sur trois générations de rois, sans même respecter la liberté de choix. Or l'un des consuls qui les avaient sauvé, était Tarquin Collatin. On craignait qu'il soit à son tour tenté par les pouvoirs royaux et le peuple le pressa de toute part de renoncer à son consulat. Brutus lui-même propose la formule du serment par lequel Rome ne souffrirait plus aucun roi, mais voyant que même cela, ne conduit pas à la sérénité, il demande à son ami de renoncer lui-même à son pouvoir, de quitter volontairement la ville, de recevoir tout honneur et toute richesse en contrepartie. Tarquin Collatin a du mal à comprendre une telle injustice, son beau-père Spurius Lucrétius (père de Lucrèce) le supplie à son tour de céder au vœu unanime de ses concitoyens. Alors il abdiqua du consulat, fit transporter tous ses biens à Lavinium. Brutus fit prononcer par le peuple le bannissement de tous les membres de la famille des Tarquins et nomma Pulius Valérius (lui qui l'aida à chasser les Tarquins) comme nouveau consul à ses côtés.
Senatus Populus Que Romanus
Cette devise est un des fondements de la république romaine, par laquelle se forme l'alliance du Sénat (citoyens compétents) et du Peuple dans la direction de la République. L'un et l'autre nommant des Consuls pour le commandement pour un an, exceptionnellement un Dictateur en temps de guerre.
Peu après les Tarquins envoyèrent des émissaires pour réclamer leurs biens. Le sénat qui devait se prononcer hésitait car refuser, s'était donner un prétexte aux Tarquins de leur déclarer la guerre et accepter c'était leur donner plus de moyens pour la faire. Pendant ce temps, les émissaires plaidaient ouvertement leur cause dans la rue, tandis que, secrètement, ils contactaient des amis des Tarquins, leur demandant d'accueillir de nuit des membres de leur famille.  
De nombreux jeunes, anciens amis des Tarquins écoutaient favorablement ces discours et parmi eux la famille des Vittellius et Aquilius. Or une sœur Vittellius avait épousé Brutus et lui avait donné deux enfants Titus et Tibérinus, déjà adolescents qui se laissèrent entrainés dans cette conjuration..
Finalement, le sénat opta pour la restitution des biens et les émissaires, loin de partir en hâte, firent rassembler dans des chariots les biens des Tarquins et pendant ce temps réclamèrent une lettre de soutien pour la porter aux Tarquins.
Or un esclave, entendit ces propos, attendit la remise de la lettre et vint prévenir aussitôt les consuls. On arrêta les émissaires, ainsi que les conjurés et on étouffa la conspiration sans aucun éclat.
Le sénat reprit sa décision, refusa de rendre les biens et les abandonna au pillage du peuple qui de ce fait ne serait pas prêt de recevoir à nouveau les rois. Les champs des Tarquins furent consacrés au Dieu Mars et ce fut depuis le Champ de Mars. Puis les traitres furent conduit au supplice et le consulat imposa aux pères de faire donner la mort à ses propres enfants. Les consuls viennent s'asseoir sur leurs chaises curules, et ordonnent aux licteurs de commencer l'exécution. On leur ôte leurs vêtements, les frappent de verges, et leur tranchent la tête. Mais les regards se portent sur le père, l'expression de son visage, le sentiments paternels mêlés à l'accomplissement de la vengeance publique.
Puis l'on récompensa le dénonciateur qui devint libre avec tous les droits de citoyen, doté d'une somme d'argent prise sur le trésor. Il fut ainsi le premier mis en liberté par la vindicte, nom qui venait peut-être du sien puisqu'il se nommait Vindicius.
Brutus condamnant ses fils - Lethiere - 1812
Brutus refusant de voir le corps de ses fils - Jean-Louis David
Tarquin indigné souleva à sa cause les Véiens et les Tarquiniens (Etrusques de Tarquinies). Ceux-ci acceptèrent de l'aider à reconquérir son trône et attaquèrent Rome. Les consuls forment leurs armées et se portent au devant des armées ennemies. Brutus conduit la cavalerie et se trouve en face de celle conduite par Arruns Tarquin, fils du roi. Ils se reconnaissent et foncent mutuellement sur l'autre, le choc est terrible et ils meurent l'un et l'autre transpercés par leurs lances.
Toute la cavalerie engage alors le combat, puis l'infanterie rangée en carré conduite par Valérius. Dans chaque armée l'aile droite fut victorieuse et la gauche battue. Les Véiens, habitués à être battu sont mis en déroute. Mais après le combat Tarquin et les Etrusques furent saisis de frayeur et les armées abandonnent leur entreprise. On dit même que dans la nuit, la voix puissante du Dieu Sylvain, sortit de la forêt d'Arsia et on l'entendit dire "Les Etrusques ont perdu un homme de plus que les Romains qui sont vainqueurs." 
Le consul Publius Valérius, fit ramasser les dépouilles et revint triomphalement à Rome. Il fit célébrer les funérailles de son collègue. Mais l'honneur fut donné par les femmes romaines qui portèrent le deuil pendant un an, comme pour leur père, pour celui qui avait ardemment vengé la pudeur outragée.
Puis le peuple récompensa bien mal celui qui leur avait donné la victoire. Comme il se faisait construire au sommet de la Vélia une maison aux allures d'une citadelle inexpugnable et qu'il n'avait pas nommé de second consul, on l'accusa de vouloir rétablir la royauté à son profit. Valérius les harangua et sans leur demander, fit transporter tous les matériaux de sa maison dans la plaine au point le plus bas, et leur dit "Ainsi vous habiterez tous au-dessus de moi."
Puis il nomma Spurius Lucrétius comme second consul. Celui-ci vieux, mourut quelques jours après sa nomination. Il fut remplacé par Marcus Horatius Pulvilius qui eut l'honneur de consacrer le temple élevé à Jupiter sur le Capitole, tandis que Valérius partit à nouveau faire la guerre aux Véiens. L'année suivante Publius Valérius fut nommé consul pour la seconde fois et Titus Lucrétius fut son collègue.
Temple de Jupiter Capitolin