Virgile - les Géorgiques - Livre I Pointillés
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Les Géorgiques célèbrent le retour à la terre comme seule politique des Latins. Virgile commente en poête, la politique même d'Octave.
Ce qui produit les riantes moissons: sous quel astre, Mécène, il convient de retourner la terre et de marier la vigne à l'ormeau; quels soins demandent les bœufs; comment s'élève le menu bétail; et combien la nature a donné d'intelligence à l'abeille économe, voilà ce que je vais chanter. Dans ce propos en guise de plan de travail, Virgile invoque Caius Cilnius Mécène, un ami sûr d'Octave et un protecteur des écrivains, fin lettré lui-même, lui ayant demandé d'écrire un poême en accord avec la politique d'Octave (futur empereur Auguste). Ce grand protecteur a laissé son nom au sens commun de mécène.
Brillants flambeaux du monde; Bacchus et toi bienfaisante Cérès, c'est par vos dons que la terre a substitué le blé nourissant au gland de Chaonie (nord de la Grèce où se trouvait à Dodone une forêt sacrée de chênes dédiée à Jupiter) et mêlé le jus des raisins à l'eau de l'Achélous (fleuve mythique personnifié du nord ouest de la Grèce)
Vous Faunes et Dryades et toi au trident redoutable; Neptune (Poséidon) et toi, habitant des forêts de Céa (Aristée de l'île de Céos), Pan gardien des brebis au cher Ménale (montagne de Grèce) assistez-moi, mais aussi Minerve (Athéna) par qui fut trouvé l'olivier, et toi inventeur de la charrue recourbée (Triptolème) et toi Sylvain (dieu latin des forêts et des champs), vous tous dieux et déesses qui avez pour mission de veiller sur nos champs, nourrissez nos plantes nouvelles et faites tomber du haut du ciel une pluie abondante sur les semailles Longue invocation des dieux riche en renseignements sur la mission des dieux.
Il ajoutera une invocation polie à Octave.
Laboureur détail
Vatican - Rome
Virgile décrit alors les bienfaits du labourage et détaille soigneusement les méthodes comme la nature de chaque région, la profondeur des sillons, l'année de repos de la terre, l'incendie des chaumes, l'irrigation, etc.
Avant Jupiter, aucun laboureur ne domptait les guérets (ici terres non défrichées), on partageait les récoltes que la terre fournissait sans être sollicitée. Mais Jupiter arma les serpents d'un noir poison, commanda au loup de vivre de proie, aux flots de se soulever, aux feuilles de ne plus donner de miel, il déroba le feu, tarit les ruiseaux de vin afin que le besoin, par une expérience réfléchie, enfantât les arts, apprît à tirer des sillons l'herbe du blé et à faire jaillir l'étincelle cachée dans les veines du caillou.
C'est alors que les fleuves commencèrenet à recevoir les aunes creusés (embarcations), que le pilote compta les étoiles et le nomma telles les Hyades, les Pléiades et l'Ourse brillante fille de Lycaon (Callisto changée en ourse par Jupiter - la grande Ourse). On tendit des pièges aux bêtes fauves, d'utliser la glu pour les oiseaux, entourer les bois d'une meute (de chiens) d'utiliser l'épervier, les filets. Puis naquit le fer rigide, la lame de scie et rien ne résiste au travail opiniâtre. Virgile décrit les temps anciens avant toute industrie humaine, puis les découvertes et le travail accumulé.
Laboureur détail
Art romain
La première Cérès (Déméter déesse de moissons) apprit au mortel à retourner la terre avec le fer (légende de Triptolème), puis arriva les maladies, les plantes invasives telles l'ivraie et la folle avoine et les oiseaux qu'il fallait combattre par un travail régulier accompagné de prières pour demander la pluie.
Virgile décrit les instruments aratoires, les aires et les époques des diverses semailles.
Les moment de la lune sont importants; Evite le cinquième le pâle Orcus (dieu de la mort) et les Euménides (ici les Furies) y ont vu le jour, ainsi que l'enfantement par la Terre (Gaia) de Cée (Céos) et Japet (deux titans qui se révoltent contre Jupiter) et aussi Typhée (Typhon) et les frères conspirant de forcer le ciel (les géants Otos et Ephialtès) qui ont essayé de mettre Ossa sur Pélion cherchant à coiffer l'Olympe même.
Se rappelant que Virgile versifiait, ci-après une citation relative à l'attaque des Géants dans la remarquable traduction des Géorgiques en vers par Jacques Delille en 1770. Delille sera élu plus tard à l'académie française.
Et vous, fameux titans, géants° audacieux,
Que la terre enfanta pour attaquer les cieux.
Trois fois roulant des monts arrachés des campagnes,
Leur audace entassa montagnes sur montagnes,
Ossa sur Pélion, Olympe sur Ossa ;
Trois fois, le foudre en main, le dieu* les renversa.
Le dix-septième jour est favorable à la plantation de la vigne, au dressage des taureaux, au travail sur les métiers à tisser, tandis que le neuvième jour est favorable à la fuite des esclaves.
Virgile décrit alors les calamités, tempêtes, pluies, vents. Il précise: Le père lui-même (Jupiter) dans la nuit des nuages, lance sa foudre d'un bras flamboyant, faisant trembler la terre, effrayant les animaux et les hommes. ° Otos et Ephialtès * Jupiter
source site: http://remacle.org/bloodwolf/poetes/virgile/georgiques1a.htm
Et toujours vénère les Dieux et principalement la grande Cérès au printemps* quand les agneaux sont gras et les vins moelleux.
* à la fête des Ambarvales, mi-avril
Toujours à l'examen du temps et des signes, Virgile rappelle les signes anonciateurs du soleil au moment de l'assassinat de Jules César. Il termine en invoquant les dieux tutélaires de l'empire Romulus (déifié), l'auguste Vesta (Hestia, ici déesse des Pénates de Rome) veillant sur le Tibre et le Palatin. Il termine par l'espoir qu'il a de voir le jeune Octave réparer les ruines de l'univers.