Tite-Live   -   L'histoire Romaine   -  Romulus
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L'histoire romaine de Tite-Live est un essai historique sur la naissance de Rome jusqu'à César, les premiers livres sont légendaires.
Tite- live est né en 59 av JC et mort en 17 ap JC à Padoue, sa ville natale, anciennement nommée Troie.
C'est ainsi que Romulus reprit ce rite, le seul qui ne fut pas emprunté aux Latins. Il conforta les cérémonies religieuses, réunit cette multitude en assemblée générale, fit édicter des lois, s'entoura de douze licteurs, augmenta la taille de l'enceinte, ouvrit un asile en direction du Capitole où de nombreux esclaves ou hommes libres venaient s'y réfugier.
Puis devant la grandeur de la ville, il établit cent sénateurs, les nommant Pères et dont le titre deviendra celui des Patriciens.
Pourtant sa faiblesse était le manque de femmes. Après l'avis du Sénat, Romulus envoya des députés aux villes voisines, proposant une alliance par la sang et par les traités, en prédisant que la force de Rome prédestinée se renforcerait de leur union.
Nulle part, les délégations ne fut bien accueille, tant la nation montante la rendait menaçante. Ils renvoyèrent les députés en leurs conseillant d'ouvrir un asile pour les femmes, seul moyen d'avoir des mariages sortables.
La jeunesse romaine ressent cela comme une injure et la violence semble se présager. Toutefois Romulus dissimule son ressentiment et propose d'organiser une grande fête ouverte en l'honneur de Neptune Equestre, sous le nom de Consualia. Il fait annoncer partout ce spectacle dont l'éclat devait attiser la curiosité.
Les spectateurs se pressent, les Céniniens, les Crustuminiens, les Antemnates. Les Sabins viennent nombreux aves femmes et enfants. Les Romains ouvrent leurs portes, montrent l'heureuse situation, les remparts, le grand nombre de maisons.
Au jour de la célébration des jeux, et alors que tous étaient à la fête, au signal convenu, la jeunesse s'élance de toutes parts pour enlever les jeunes filles. Le plus grand nombre devient la proie du premier ravisseur, d'autres sont conduites auprès des principaux sénateurs, une autre très belle est portée par la troupe du sénateur Talassius et comme on leur demandait où ils allaient, ils répondaient "A Talassius", et c'est de là que ce mot est prononcé traditionnellement aux cérémonies de noces
La terreur jette le trouble dans la fête, les parents s'enfuient en dénonçant cette violation des lois de l'hospitalité, au nom du Dieu qui servit à la solennité de ces jeux.
Les victimes elles-mêmes partagent ce désespoir et cette indignation, mais Romulus leur montre que cette violence doit être imputée à l'orgueil de leurs pères et à leur refus de s'allier par des mariages, qu'elles seraient considérées comme de véritables épouses, qu'elles partageront leur fortune et deviendront mères et que leurs époux remplaceront la famille et la patrie qu'elles regrettent.
Les femmes avaient déjà oublié quand de toutes part, les Céniniens, les Crustuminiens, les Antemnates proposent une guerre commune. Les Sabins de Tatius étaient trop lents à se décider et même les Céniniens trouvaient les autres peu aptes à se lancer dans la guerre. Leur roi les fait attaquer de toute part et en désordre. Romulus vient à leur rencontre avec son armée et remporte une facile victoire. Il tue leur roi, se fait livrer la ville et à son retour suspend à un trophée les dépouilles du roi mort et les monte au Capitole.  il les place au pied d'un chêne sacré et trace les bases d'un temple consacré à Jupiter Férétrien.
Enlèvement d'une Sabine - Loggia dei Landi - Florence
Tandis que les Romains se consacrent aux solennités religieuses, les Antemnates attaquent à leur tour. Une légion romaine se porte sur eux et les met en fuite jusqu'à leur ville qu'ils prennent. Hersilie, femme de Romulus, obsédée par les supplications de ses compagnes enlevées, insiste pour épargner les parents vaincus et pour les faire accueillir dans la ville naissante. Elle l'obtient sans peine.
Rome marche alors contre les Crustuminiens et ceux-ci de font pas de résistance, devant les revers de leurs alliés. Rome organisa avec ses trois villes des échanges et des colonies, nombreux furent les Romains qui vinrent chez les Crustuminiens, car leurs terres étaient fertiles et nombreux aussi les parents qui vinrent à Rome grossir la ville, afin d'être au plus proche de leurs filles.
La dernière guerre fut celle, difficile, des Sabins. Le commandant de la citadelle de Rome se nommait Spurius Tarpéius. Or sa fille gagnée par l'or de Tatius -roi des Sabins - leur promet de livrer la citadelle. Tarpéia, sortant par hasard pour puiser de l'eau des sacrifices, les Sabins l'écrasent sous leurs boucliers pour montrer que nul n'est tenu à la fidélité envers un traitre. Ils lui avaient en effet promis de lui donner tout ce qu'ils portaient au bras gauche généralement décorés de bracelets d'or.
Tarpeia écrasée par les boucliers des Sabins - bas relief
Quoiqu'il en soit, les Sabins étaient maîtres de la citadelle et les Romains couvraient la ligne entre le Palatin et le mont Capitolin. Ils s'élancent à l'assaut des lignes romaines, Mettius Curtius en tête, alors que Hostus Hostilius commandait les Romains. Dès qu'il tombe, les Romains refluent jusqu'à la vieille porte du Palatin. Romulus élève alors ses armes vers le ciel et s'écrie; "Jupiter c'est pour obéir à tes ordres que j'ai jeté les fondements de cette ville. La citadelle est tombée, achetée par un crime. Mais toi, Père des Dieux repousse-les de ces lieux, rend le courage aux Romains" et il promet de construire là même, un temple à Jupiter Stator.
Puis se sentant exaucé, il rapporte aux hommes que Jupiter ordonne de retourner au combat. Et ce faisant, il voie Mettius Curtius à la tête des Sabins qui disait "Ils sont perdus et voient que c'est autre chose d'enlever des jeunes filles que de combattre des hommes". 
Romulus entouré d'une troupe de jeunes gens, fond sur Mettius qui combat à cheval. Le reste de l'armée romaine enfonce les Sabins. Mettius tombe de son cheval épouvanté dans les marais. Le combat se poursuit dans le vallon toujours au profit des Romains.
Les Sabines s'interposent entre les Romains et les Sabins
Jean Louis David - Louvre - 1799
Alors les Sabines surmontent de désespoir leur timidité naturelle et se jettent intrépidement, cheveux épars entre les armées et arrêtent les hostilités. Elles s'adressent tour à tour tantôt à leurs pères, tantôt à leurs époux et les conjurent de ne pas verser le sang sacré pour eux d'un beau-père ou d'un gendre, ni d'imprimer les stigmates du parricide au front des enfants qu'elles ont déjà conçus.
Tous ces hommes sont émus, ils s'apaisent et gardent le silence. Les chefs s'avancent pour conclure un traité, mais c'est la fusion des deux villes qui est décidées. Les deux rois se partagent en totale harmonie, l'empire et le pouvoir est établi à Rome. Les Romains en mémoire des Sabins prennent le nom de Quirites en hommage à la ville sabine de Cures. Romulus partagea le peuple en trente curies nommées par le nom des femmes sabines. Puis il forma trois centuries de cavaliers; Ramnenses de Romulus, Titienses de Titus Tatius et  Lucères dont l'étymologie est perdue.
Des années plus tard, des parents du roi Tatius maltraitèrent des députés Laurentins. La responsabilité retomba sur le roi et lors d'un passage à Lavinium, il y fut tué au milieu d'un soulèvement.
Romulus ne montra pas une douleur convenable, ni ne chercha à punir les meurtriers et il se contenta de renouveler le traité avec Lavinium. Hersilie (devenue épouse de Romulus), l'écarte de Tatius
Le Guerchin - 1646
Ce fut alors du tour de Fidènes de prendre les armes et la stratégie de Romulus mit en péril les Fidénates qui bientôt se réfugièrent dans leurs murs sans avoir le temps d'en fermer les portes. Puis ce fut les Véiens, descendants des Etrusques, qui bravèrent la puissance de Rome, ils sortent hors de leur fortification et se heurtent aux Romains qui les battent et les poursuivent jusqu'aux pieds des murailles. Romulus n'en fait pas l'assaut, mais ravage la campagne et emporte le butin, achevant ainsi la ruine des Véiens. Ils signent une trêve de cent ans en contre partie d'une part de leur territoire.
Après avoir vengé son aïeul, bâti une ville, l'avoir agrandi et organisé et l'établir au dessus de ces voisins par la guerre ou la paix, il resta pour ces faits, cher à son peuple et à ses soldats dont il choisit trois cents pour sa garde, nommés les Célères.
Or un jour d'assemblée, destinée au recensement de l'armée, un coup soudain d'orage éclata au milieu d'éclats de tonnerre. Romulus fut entouré d'une vapeur épaisse et il fut définitivement soustrait aux regards. Les sénateurs témoignaient qu'il avait été enlevé au ciel. Par ailleurs, Proculus Julius avec une grave autorité déclara que Romulus au matin suivant lui était apparu. Il lui annonçait que Rome serait la reine du monde selon la volonté du ciel.
Les Romains en conclurent à la divinité de Romulus. (sous le nom de Quirinus)
Toutefois ni les Romains ni les Sabins, ne pouvaient se résoudre à nommer un roi venant de l'autre camp. Pendant un an, un membre élu parmi l'une des dix décuries, exerçait le pouvoir pendant cinq jours, formant un interrègne. Puis les sénateurs proposèrent au peuple d'élire un roi et le peuple chargea le sénat de le faire.
Romulus devenu Quirinus