Athènes - Légendes
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Athéna et Poséidon se disputait la protection de la jeune ville de l'Attique et de son Acropole (peut-être nommée Cécropia) qui selon un oracle allait devenir riche et prospère.
Athéna et Poséidon défendait donc leur projet devant les Dieux et devant les hommes. Minerve Dispute;Neptune+Blondel+++L5875+
Poséidon proposait son appui avec sa maitrise des mers, ses chevaux flamboyant et la création d'une source d'eau salée au haut de l'Acropole.
Athéna proposait la paix, la protection de la cité et la plantation d'un olivier sur l'Acropole, signe à la fois de richesse mais aussi de paix qui seule permet à l'olivier de grandir et aux hommes d'en faire la récolte des fruits.
Dans l'image ci-contre, Blondel présente la dispute devant les Dieux, chacun montrant ses présents aux autres Dieux.
Mais Zeus ne réussit pas à mettre les deux Olympiens d'accord. Alors Athéna suggéra de s'en remettre au choix des hommes. 
Les Dieux firent donc surgir leur cadeau sur l'Acropole devant une foule de citoyen. Un cheval fougueux apparut lorsque Poséidon frappa le roc de son trident et un olivier poussa au pied de la Déesse. Les citoyens reconnurent l'égalité des bienfaits qui leurs étaient faits et interrogèrent l'un des leurs. Celui-ci déclara que le cheval était le signe de la force du courage et de la guerre, tandis que l'olivier était un symbole de paix, de sérénité et d'abondance. Un vieillard fit remarquer alors que si les présents se valaient bien, ceux que la guerre apportaient étaient importants mais incertains, tandis que ceux de la paix étaient certes plus mesurés mais sûrs et durables.
Les citoyens*¹ choisirent Athéna et la ville fut désormais appelée Athènes. Toutefois on prit bien garde de ne pas froisser Poséidon, on lui construisit un temple et on lui réserva des honneurs proches de ceux réservés au Dieu tutélaire. L'olivier sacré pousse toujours sur l'Acropole.
La dispute d'Athéna et de Poséidon - Blondel
*¹ Une légende complémentaire précise que les hommes votèrent pour Poséidon et la guerre et les femmes*³ pour Athéna et la paix. Or, il y avait à cette époque plus de femmes que d'hommes et voilà pourquoi le peuple se décida pour Athéna.
Cet épisode aurait pu se dérouler du temps de Cécrops*², mi-homme, mi-serpent, que l'on désigne comme le fondateur de la ville, l'organisateur de cette consultation et le premier roi d'Athènes.
*² On imagine un premier roi d'Athènes vers 1700 av JC. Cet épisode montre que l'institution de la consultation des citoyens en assemblée est ancienne dans la mémoire d'Athènes et qu'elle préfigure ce qui deviendra la Démocratie.
*³ Or on inventa que Poséidon fut néanmoins furieux de cette décision et menaça de ravager l'Attique. Les hommes pour l'apaiser, consentirent divers demandes du Dieux et en particulier celle d'exclure les femmes du vote dans les assemblées ainsi que de donner leur nom à leur descendance. Cette légende justifie la main-mise patriarchale effectuée à cette époque.

En fait le temps historique des guerres était venu, du fait d'échanges, de voyages, de migrations et de croissance démocraphique et les heurts succédaitent aux escarmouches, conduisant aux chocs de mieux en mieux armés (apparition du bronze). On retrouve ces faits dans les guerres mycéniennes, dont celle mythique de Troie. Force fut de constater que la solution fut de combattre et se fut la responsabilité des hommes, supplantant dès lors les femmes qui régnaient encore du fait de la maitrise de la reproduction. Les priver donc de donner leur nom à leur descendance consiste à dénier que le pouvoir de reproduction leur revenait seule et qu'au contraire le nom des valeureux guerriers géniteurs étaient plus important à transmettre. Seule les Amazones prolongèrent quelques temps, dans le monde connu, le règne des femmes, toutefois en décidant elles-aussi de la guerre et en ravageant même Athènes du temps de Thésée..