L'Odyssée d'Homère - Chant VIII

Chez les Phéaciens,
L'hospitalité du roi Alcinoos. L'Aède Démodocos.

Dès son lever, Alcinoos rassembla les Phéaciens, leurs chefs et leurs rois, à l'agora près des nefs et ordonna que l'on mettent à la mer une nef noire et neuve, que l'on désigne cinquante deux jeunes hommes parmi les meilleurs et que l'on lient les avirons à leurs bancs. Puis ayant indiqué son départ proche pour raccompagner Ulysse, il invita ses rois porteurs de sceptres, dans sa demeure afin d'honorer son hôte.

Il fit tuer douze brebis, huit porcs et deux bœufs et fit venir l'aède Démodocos (poète). La Muse l'aimait plus que tous, elle lui avait donné de connaître le bien et le mal, et, l'ayant privé de ses yeux, elle lui avait accordé un chant admirable. Le héraut Pontonoos l'installa sur un trône aux clous d'argent et lui présenta sa cithare.

Démodocos chanta et conta la querelle d'Ulysse et d'Achille et la joie d'Agamemnon car la Pythie de l'oracle d'Apollon à Delphes lui avait fait connaître que cette querelle serait le signe de la grande guerre des Danaens ( autre nom des Achéens ou Grecs) contre les Troyens, selon la volonté du grand Zeus.

En pense que la description que fait ici Homère de l'aède Démodocos pourrait bien être un autoportrait. C'est pourquoi on représente Homère si souvent aveugle et avec une cithare.

Homère et des bergers - 1823
Fragonard - collection privée