Ovide - Les Métamorphoses - livre VI vers 70
Pallas tisse sa toile.

Pallas représente sur sa toile le rocher de Mars (l'Aréopage) dans la citadelle de Cécrops (Acropole d'Athènes). De part et d'autre de Jupiter (Zeus), les dieux sont assemblés par groupe de six. Neptune (Poséidon) frappe le rocher et fait jaillir un cheval sauvage. Pallas de son côté, est armée d'un bouclier, d'une lance acérée, d'un casque et porte l'égide. Au choc de sa lance sur la terre, nait un olivier au feuillage argenté, couvert de ses baies. Une Victoire (Niké) complète la scène.

Ovide décrit ici l'histoire du choix du dieu protecteur de la future Athènes par Cécrops entre Athéna, choisie, qui donnera l'olivier et son nom à la ville et Poséidon qui restera toutefois associé. Cette histoire avait été représentée par Phidias sur le fronton occidental du Parthénon.

Aux quatre coins de la toile, Pallas complète son œuvre.

Au premier coin, Pallas montre Rhodopé de Thrace et Haemos qui, dans leur vanité, avaient usurpé les noms de Jupiter et Junon et qui avaient été puni et transformé en montagne.

Au deuxième coin, la fille de Jupiter, représente la reine des Pygmées (Gérana) qui avait défié Junon en se faisant passer pour la déesse. La reine des déesses l'avait alors changé en grue et combattait son peuple (les Pygmées étaient en guerre permanente contre les grues).

Au troisième angle, Pallas tissa Antigoné, fille de Laomédon, roi d'Ilion (Troie) qui se mesura avec Junon (à propos de sa chevelure) et que la déesse souveraine transforma en oiseau, blanche cigogne, afin que celle-ci ne puisse plus s'applaudir qu'à l'aide du claquement de son bec.

Dans le dernier angle, la déesse représente Cinyras en train d'embrasser les marches de marbre de son palais, marches qui résultaient de la transformation des filles de Cinyras par Junon, car elles s'étaient préférées à la déesse de l'Olympe.

Pallas termina son ouvrage en représentant tout autour de la toile, des branches pacifiques d'olivier et place pour finir l'image de son arbre.