Les Kères - Destin - Fatum
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Les Kères ou le Destin ou Fatum chez les Romains, confondues avec les Moires ou les Parques
ou encore avec les Erinyes, pourtant plus différentes.
au sens de la "noire Kère", c'est la "Mort" qui est désignée.
Elles sont données filles de Nyx, sœurs de Thanatos la Mort, d'Hypnos le Sommeil, de Moros le Sort et pour certains des Moires (autre parenté Zeus et Thémis)
En tant que Destin, on les nomme:
Anankè (personnalité de la destinée fatale), Tychè (le hasard) et Phèmi (je dis)
"Je dis" au sens de "je décide" ou "j'ordonne"
ce qui ne peut être changé
En tant que Moires on les nomme:
Clotho (la Fileuse), Lachésis (le Sort) et Atropos (l'Immuable)
Pour les Romains, ce sont les Parques que l'on nomme: 
Nona (ancienne Déesse Neuna Fata protectrice des naissances), Decima et Morta
La première filait la vie de chaque homme, la deuxième déroulait l'écheveau, la troisième tranchait le fil.
La Kère (ou Kairos) est un aussi Dieu individuel qui s'applique à un homme (femme), à un groupe, un village, une cité, une civilisation, etc. Elle décide de son destin.
Divinité(s) simple(s) et complexe(s) dont la définition, l'origine et la généalogie reflètent la difficulté pour l'homme de s'approprier le concept. Tychè (le Hasard) ne fait-il pas partie de ces divinités elle-même ? Fortuna (la Fortune) n'est pas loin non plus ! - Fortuna vient de Fors en Latin qui n'est autre que le Tyché Grec; le Hasard. - Et le Fatum romain est la traduction du Grec Phèmi "Je dis". Les Erinyes naissent de Gaia.

Un résumé assez précis est contenu dans Wikipedia (article Destin de mythologie) que nous reproduisons ci-après:
Le Destin, ou Destinée, est une divinité aveugle, inexorable, issue de la Nuit (Nyx) et du Chaos. Toutes les autres divinités lui étaient soumises. Les cieux, la terre, la mer et les enfers étaient sous son empire: rien ne pouvait changer ce qu'il avait résolu ; en un mot, le Destin était lui-même cette fatalité suivant laquelle tout arrivait dans le monde.

Le plus puissant des dieux, Jupiter, ne pouvait fléchir le Destin en faveur ni des dieux, ni des hommes.
Les lois du Destin étaient écrites de toute éternité dans un lieu où les dieux pouvaient les consulter. Ses ministres étaient les trois Parques : elles étaient chargées d'exécuter ses ordres.
On le représente ayant sous ses pieds le globe terrestre et tenant dans ses mains l'urne qui renferme le sort des mortels. Il porte une couronne surmontée d'étoiles et un sceptre, symbole de sa souveraine puissance. Pour faire entendre qu'il ne variait pas, les anciens le figuraient par une roue que fixe une chaîne. Il y a, en haut de la roue, une grosse pierre et, en bas, deux cornes d'abondance avec des pointes de javelot.
Dans l'Iliade d'Homère, les destinées d'Achille et d'Hector sont pesées dans la balance de Jupiter et, comme celle du dernier l'emporte, sa mort est arrêtée : Apollon lui retire l'appui qu'il lui avait accordé jusqu'alors.
Destin ou Kère - Ici la paire de ciseau fait penser à la Moire Atropos
Destin - Edward Ford - Londres Victoria & Albert Museum - vers 1900
Ce sont les aveugles arrêts du Destin qui ont rendu coupables tant de mortels, malgré leur désir de rester vertueux : dans Eschyle, par exemple, Agamemnon, Clytemnestre, Jocaste, Œdipe, Étéocle, Polynice, etc., ne peuvent se soustraire à leur destinée.
Les oracles seuls pouvaient entrevoir et révéler ici-bas ce qui était écrit au livre du Destin.