Ovide - Les Métamorphoses - livre X vers 86
Orphée chante les arbres, dont le cyprès, qui fut jadis le jeune Cyparissus, aimé d'Apollon

Le poête (Orphée) fils des dieux s'asseoit sur une colline, sans arbre ni ombre.

Il fait vibrer les cordes de sa lyre et les arbres se réunissent; chênes de Chaonie, boqueteau des Héliades (peupliers), tilleuls délicats, hêtre, laurier virginal (en mémoire de Daphné), coudriers cassants, frêne des javelots, sapin sans noeuds, érables multicolores, saule des fleuves ou lotus ami de l'eau, buis toujours vert, frêles tamaris, myrte aux deux couleurs, laurier-tin aux sombres baies, lierres rampants, vignes avec leur pampres, ormes ornes, sapins arbousiers, palmiers ou pin.

Orphée chantant

Gustave Moreau

Paris M. Moreau

Il y avait même le cyprès, arbre aujourd'hui, jadis enfant aimé (Cyparis) du dieu qui sait manier les cordes de la cythare comme celle de l'arc (Apollon).

Cyparisse et le cerf - Enluminiure pour Ovide

En effet, il y avait un beau cerf, dont les cornes brillaient de l'éclat de l'or. Parmi tous, il avait l'affection de cet enfant de Cos; Cyparissus. Mais un jour le cerf fatigué s'étendit sur la terre et goutait la fraicheur à l'ombre des arbres.

Sans le vouloir, Cyparissus le transperça d'un javelot et quand il le vit mourant, il voulut mourir aussi. Il demande aux dieux que son deuil soit éternel. Son sang s'écoula en flot de larmes et ses membres commencèrent à prendre une couleur verte. Il se transforma en cyprès et le dieu qui l'aimait lui dit "Je verserai sur toi des larmes et tu en verseras sur les autres compagnons de la douleur." (le cyprès est l'arbre funéraire).

Cyparisse, le cerf et Apollon
gravure pour Ovide - 1878

Apollon le transforme en cyprès