Maurice Druon   -   Mémoires de Zeus   -  9/ Le voleur de foudre
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En attendant, nous préparons la suite . . .
Arès délivré. Ses amours avec Aphrodite. La vengeance d'Héphaïstos, et les méfaits d'Arès.
Arès était toujours enfermé dans son pot de bronze et Héra sa lamentait de l'absence de son fils. Hermès le trouva et fit sauter le couvercle de la prison d'Arès. L'intelligence délivra la guerre. Ce dernier courut avec sa lance à la recherche des Aloades; Otos et Ephialtès, mais sa sœur Artémis les avait expédié au Tartare. Héphaistos avait eu le prix de la victoire contre les Géants et avait épousé Aphrodite. Arès le vaincu, n'eut de cesse de conquérir Aphrodite, qui lui opposa très faible résistance.
L'Aube des Dieux
Et puis Héphaïstos était occupé du matin tôt au soir tard, tandis qu'Arès après avoir monté ses chevaux le matin, disposait de tout son temps auprès d'Aphrodite et il n'hésita pas à prendre ses ébats dans le lit même de son frère ainé. Or Hélios qui tout observe du haut de son char, vit ce spectacle et s'en indigna. Un soir il vint trouver Héphaistos sous l'Etna et lui raconta ce qu'il avait vu.
Il forgea un filet si fin, si ténu que nul ne pouvait le voir, mais si résistant que nul ne pouvait le briser. Il fixa ce filet au plafond de sa chambre conjugale avec un fil qui commandait sa chute, puis il annonça qu'il partait pour Lemnos. A peine était-il parti qu'Arès rejoignit son amour Aphrodite. Héphaïstos qui  entendait leurs voix, patienta jusqu'à entendre leurs soupirs et fit choir le filet sur eux. Puis démolissant le toit de sa maison, il cria vers les nues " Zeus et vous Immortels, penchez-vous et moquez-vous. Ils déshonorent ma couche et regardez comme ils sont entortillés et sans pouvoir se dépêtrer l'un de l'autre."
Les Jours des Hommes
Les Dieux voyant Arès à peine sorti de son pot de bronze, retombé dans pareille mésaventure et la hautaine Aphrodite s'agitant comme une grenouille sur le dos, furent secoués d'un rire énorme. Il fallut qu'Arès s'engage à rembourser dot et joyaux pour qu'Héphaistos consentît à relever le lacis Aphrodite se réfugia à Paphos pour se cacher de sa honte et Arès se rendit en Thrace. Ils se voyaient encore, mais Aphrodite s'ennuyait plus avec son amant soldat qu'avec son mari forgeron. 
Vénus, Mars surpris par Vulcain
dans son filet et montré aux Dieux
Van Heemskerk Maerten - Vienne Kunst - 1536
Ils eurent un fils nommé Eros, du nom du premier pré-ouranien, mais il n'en était qu'une pâle image. C'était un Eros petite mesure de vos petites amours. Il porte un carquois et par ses blessures il fait échapper vos meilleures énergies. Ils eurent aussi une fille; Harmonie, elle était leur espérance, leur rêve insaisissable, l'illusion vainement poursuivie des couples mal appareillés.
Délaissant Aphrodite qui en était lassée, il engendra Effroi et Terreur, qui se tienne sur son char, ainsi que la Discorde. Il eut aussi parmi les hommes des fils violents et destructeurs. Querelleur, il n'est pas souvent habile, Athéna le jeta à genoux et du combat avec Héraclès il revint piteux sur l'Olympe, la cuisse transpercée.
Arès brandit la lance à la première querelle, il méprise les arrêts de Thémis. Il s'arroge le pouvoir d'imposer ses décrets qu'il fait passer pour lois. Alors commence le carnage, piétinant le riches moissons de Déméter, anéantissant les œuvres d'Héphaïstos et obligeant Hermès à conduire tant d'âmes chez Hadès, alors que les fuseaux même des Parques s'embrouillent. De tous les Immortels, il m'était le plus odieux.
Vénus et Eros - Paul Baudry
Les premières races humaines.
La première fut créée directement par Ouranos qu'il tira de la chair limoneuse de Gaia en y insufflant le Nombre divin. Il y avait entre autre les Atlantes. Il vivait en union parfaite avec l'Univers et les Dieux. Leur souvenir est imprécis et on le désigne comme l'âge d'or et la nostalgie d'un paradis perdu. Cette race disparut avec l'effondrement de l'Atlantide au triste temps de Cronos.
La seconde race se forma des débris de la précédente, sans en avoir les mêmes pouvoirs. L'homme avait diminué de taille et de durée, il ne percevait plus la musique des sphères. Il reconnaissait la plante nourricière de celle empoisonnée, il retrouvait ses chemins comme une cigogne, il ne faisait pas fuir les animaux et il attendait patient un règne meilleur. Cette race disparut à son tour lors de la guerre contre les Titans.
A la fin de cette guerre, une troisième nouvelle race sortit des cavernes tremblantes, hébétée, affligée de maladie atroce et ne pouvant se nourrir qu'en tuant. Ils avaient perdu tout contact avec le divin et n'avaient d'autres craintes que de mourir. J'héritais de cette pauvre race et avec Déméter leurs avons appris les moissons et les troupeaux. Ils ont broyé le blé, récolté le miel des abeilles, cuit les viande. Cette troisième race fut brisé par la guerre contre les Géants.
Bonheur de vivre - Age d'Or
Matisse
Des survivants naquit la quatrième race dont les débuts se confondent avec l'histoire de Prométhée.
Revendications de Prométhée. Les deux jarres. La boite des maux.
Prométhée était mon cousin et tout comme moi aurait pu conduire la révolte contre les Titans. Il se garda bien dans une belle neutralité se ralliant seulement quand ma victoire était assurée. Il reçut la charge de représenter l'humain au sein de l'assemblée suprême. Il demandait beaucoup, et quand je lui rappelai qu'Héphaïstos préparait pour l'homme des métaux et des outils, qu'Apollon leur ouvrait les yeux sur la beauté du monde et du chant, qu'Hermès les fournissait d'inventions multiples et leur révélait l'invisible, il déclarait que les hommes n'étaient pas heureux et que mes fils ne leur procuraient rien qui ôte les maux du corps et de l'âme.
Et il me rappelait que je m'étais engagé à rétablir l'Œuvre d'Ouranos. Pour exaucer ses vœux, je lui indiquai qu'il y avait deux jarres à la sortie de l'Olympe, l'une de marbre blanc qui contient tous les biens et l'autre de marbre noir tous les maux et lui disait, " Chaque matin les Parques m'avisent des naissances et je puise alternativement dans l'une ou l'autre jarre et je remets aux Parques ce que j'ai puisé".
Certains me reprochaient de puiser tantôt dans les urnes blanches créant des moments de prospérité puis dans les urnes noires avec des années maudites. Non la souffrance et la joie sont indissolublement liées au fait de votre existence, mais il vaut mieux les éprouver à la manière des Dieux qu'à la manière des bêtes.
Mais pour hâter ma promesse, je fit venir Héphaïstos avec une boite de bronze au couvercle bien étanche. Puis je retirai de la jarre noire; la vieillesse, la fatigue, l'insomnie, la misère, la maladie et la démence que j'enfermai dans la boite de bronze et la remis à Prométhée en lui disant que j'avais retiré les pires souffrances et de garder la boite afin que personne ne les relâche.
Thémis derrière moi se demandait si j'avais modifié les Destins. Elle soupesa ses pierres et me demanda si j'avais retiré la domination, la jalousie, la haine, la luxure, l'égoïsme, la présomption, l'ingratitude, la cruauté et le mensonge. Comme je répondit non, elle affirma que je n'avais pas enfreint les Destins.
Ages de l'humanité
Abel - Gustave Moreau
Triomphe de Prométhée. Errements des hommes. L'oubli de la piété. Le sacrifice trompeur.
Prométhée se rendit chez les hommes en triomphateur, tenant la boite qu'il remis à son frère Epiméthée, fidèle mais lent, et expliqua aux hommes les maux qu'elle contenait et qu'il m'avait arrachés par persuasion et menace. Les hommes comprirent leur victoire, délaissèrent les autels des Dieux et les sacrifices, suscitèrent des Prométhées locaux qui remplacèrent la mort de maladie par d'immenses massacres de guerres, s'abandonnèrent aux amours lubriques et partout développèrent la vanité, et le désir de suprématie.
Je rappelai Prométhée et le tançai vertement. Les espèces créées par Ouranos se devait de se conserver et non de se détruire. La fonction de l'humaine espèce est de servir de miroir aux Dieux. Or les hommes ont perdu toute piété. Et celle-ci se compose de trois choses; la connaissance du divin, l'obéissance au divin et le sacrifice au divin.
Prométhée ne m'écoutait plus. Il regardait plutôt la boule de foudre que je faisais sauter de ma main droite et le sceptre que j'agitai pour scander mes paroles. Ah! s'il n'avait point été habité d'autant de jalousie et d'orgueil, que de choses nous aurions pu faire ensemble !
Puis il se prit d'inventer toutes sortes d'excuses aux hommes et il promit que les hommes allaient de nouveau sacrifier aux Dieux. Il se rendit aussitôt en Béotie et commanda de ramener un jeune taureau, bien blanc, bien fort, bien gras. Puis ordonnant une longue procession, il l'immola sur la pierre blanche. Du haut de l'Olympe, je les voyais et me disait que Prométhée tenait parole.
Ils dépeçaient le taureau, recueillaient le sang, préparaient les foyers et les broches. Prométhée envoya alors Iris pour m'informer que les hommes attendaient ma présence. Je me levai de mon trône et vint sur le lieu du sacrifice. Prométhée parlait pour eux. "Nous avons fait deux parts égales, une pour les Dieux, l'autre pour les hommes. Mais se serait insulter les Dieux que de choisir à leur place."
Je voyais deux monceaux de tailles égales, l'un recouvert d'une panse fendue recouvrant le tout d'un aspect désagréable et dégageant une odeur fétide, l'autre couvert d'une belle graisse jaune d'or, onctueuse et appétissante. Je leur dis "Vous n'attendez pas d'un roi qu'il s'adjuge le plus mauvais lot. Je vous remercie de votre empressement et je choisis la part que recouvre la graisse."
Prométhée conclut que désormais l'autre part serait celle de l'homme. Déjà j'entendis rire derrière les buissons de Béotie. Sous la graisse, il y avait la carcasse du taureau et des os soigneusement grattés et vidés de leur moelle, alors que toute la chair et les viscères comestibles se trouvaient sous la panse fétide.
Sacrifice d'une génisse - Métope du Parthénon - 440 avJC
"Ah! Prométhée! m'écriai-je; l'homme sera-t-il toujours un enfant ou un esclave qui ne pense qu'à tromper quand on lui donne un ordre, combien même cet ordre serait bon pour son bien." Et fâché de ce comportement, je renversai les broches, dispersai les braises et fit pleuvoir pour éteindre les feux des champs. Puis le vent éteignit les lampes, le Sommeil frappa les gardiennes de l'âtre, ma foudre n'alluma plus les arbres. Hadès et Poséidon, tous les Dieux du ciel, du sol et du sous-sol s'étaient joints à moi pour les châtier et leur ôter l'usage et les bienfaits du feu.
Ils avaient froids, se battaient pour manger - cru, l'orge mélangée à l'eau froide n'avait guerre de goût. Ce fut le temps des grands froids. Et cela dura tout le cycle entre deux passages du Taureau. Vos géologues ont découverts ce qui de toujours vous était enseigné dans l'histoire de Prométhée.
Le vol du feu.
Mon châtiment n'avait rien d'éternel, mais Prométhée chercha comment l'interrompre par lui-même, comme pour défier mes arrêts et c'est là qu'il devint vraiment rebelle. Il s'y prit habilement, sournoisement, patiemment.
Depuis la trahison d'Aphrodite, Héphaïstos vivait tristement, solitaire dans ses forges d'autant qu'il ne travaillait plus pour les hommes. Il forgeait pour les Dieux et même pour lui-même. Le travail est le refuge des déboires amoureux. Le travail et l'amitié. C'est ce que compris Prométhée et il devint l'ami d'Héphaïstos. 
Il s'asseyait dans un coin d'établi des forges sous l'Etna. Il tendait un tisonnier, actionnait un soufflet. Héphaïstos appréciait sa compagnie. Pour s'en faire un allié, il lui montrait comment il fut traité à sa naissance, puis en condamnant les hommes au froid, il le privait d'actionner sa forge pour eux. Héphaïstos disait que c'était son lot. Il n'était pas le feu universel, mais le feu tombé sur terre. 
Héphaïstos n'était pas prêt à la révolte et Prométhée décidait d'agir seul. Il furetait dans l'atelier à la recherche d'un secret. On vous a conté plusieurs histoires pour décrire son larcin. Il attendit un matin, le soleil se lever et alluma une torche, brandie à l'horizon, contre la roue tournante de l'astre, puis il enferma la semence de feu cachée dans une tige creuse. On vous a dit aussi qu'il l'avait volé le feu dans la forge même d'Héphaïstos. C'était vrai, mais pas tout à fait.
En fait, il avait découvert qu'il lui fallait un élément circulaire, un élément droit et une semence invisible. Dans votre langue d'Occident, Prométhée signifie "celui qui pense avant" le prévoyant, l'intelligent. Mais dans le pays d'Asia, Pramamtha signifiait "celui qui obtient le feu par frottement". Et il prit un disque de tronc épais, creusé en son centre, et un bâton mis en rotation par une corde enroulée sur lui. Quand la corde animait le bâton par d'incessante rotation, le cœur de l'arbre se mettait à s'enflammer.
Feu, cadeau de Prométhée
C'était le secret. Le feu est comme la vie, et il pouvait s'obtenir comme on donne la vie. Il faisait faire l'amour à deux pièces de bois. Le labour procède de la même pensée ; un soc et la semence au fond des sillons de la terre. Telles sont encore vos recherches avec ces grandes machines circulaires souterraines, qui font tourner d'invisibles particules sous un bâton de lumière.
Le châtiment de Prométhée.
Vous comprendrez ma stupeur quand je vis mille petites flammes briller sur la terre. Et pourquoi je devais châtier Prométhée avec violence et rigueur. Je me rappelai les tragiques conséquences de la clémence d'Ouranos envers les Titans et ma mienne envers les Géants. Je vous ai laissé le feu, mais je devais punir celui qui en était l'inventeur révolté. Je voulais qu'un châtiment exemplaire vous détourne de l'illusoire domination du monde qui ne pourrais que vous conduire à une catastrophe certaine. Et j'ai du réussir puisque parlant de Prométhée, vous vous souvenez du châtiment.
Je chargeai Héphaïstos de conduire Prométhée. Il n'avait qu'un ami et il était chargé de le conduire en exil! Il essaya vainement de plaider sa cause, mais il ne trouva nul écho ni d'un côté ni de l'autre. Prométhée n'était pas disposé à s'humilier ni moi à pardonner. Il allèrent de l'Etna jusqu'au Caucase, Prométhée nu les poignets et les chevilles entravés. Au plus haut sommet du Caucase, Héphaïstos lui passa une ceinture d'airain qu'il scella dans la roche. Il scella aussi les fers qui entravaient ses membres.
Comme Héphaïstos finissait cette atroce tâche, un aigle envoyé par moi parut au-dessus du Caucase. Prométhée ne céda point. Et l'aigle fondit sur lui enfonça ses serres dans le ventre et la cuisse, et, de son bec dur, commença à lui fouiller le foie. Seul compagnon du condamné pendant des milliers d'année, il remontait chaque soir avec quelques morceaux de viscères et la nuit, le foie de Prométhée se reformait pour que l'oiseau au matin redescende pour lui dévorer.
Epiméthée, son frère, fut le premier à s'y rendre. Prométhée le chassa, tout en lui faisant promettre de ne jamais accepté aucun cadeau de Zeus.

Océan s'adressa à lui par les pluies messagères, mais Prométhée rejeta sa compassion.
Vulcain enchainant Prométhéee - Baburen Van Dick
Création de Pandore. Pandore et Epiméthée.
Dans toute décision, il y a la part d'erreur. Et j'avais moi-même provoqué cet enchainement en enfermant les maux dans cette boite de bronze. Je devais les relâcher, mais il fallait que les hommes eux-mêmes chérissent leur malheur ou ce qui l'avait provoqué. Je convoquai les Dieux et leur annonçait ma réconciliation avec les hommes en leur faisant un présent exceptionnel. Je voulais créer une femme plus belle et plus parfaite, une merveille humaine digne des belles Atlantes de notre aïeul Ouranos. Mais ne connaissant pas le Nombre, je leur demandai de m'aider à la concevoir.
Thémis la Loi, s'écarta et je devinai ses pensées - que Zeus allait de faute en faute. Il avait enfermer les maux et il en avait déclenché des pires, il a voulu éteindre le feu et il se l'est fait volé, il veut maintenant égaler Ouranos non pas en commençant par le simple mais par le plus compliqué. Mais j'allais berner Thémis elle-même.
Les Dieux se mirent à l'œuvre. Héphaïstos prit à la Grande Aïeule, un peu de son argile, pétrit celle-ci avec l'eau de l'Océan, et de ses doigts habiles en fit la plus belle femme. Je commandai à Héphaïstos d'insuffler une parcelle de feu divin à cette humide statue. Elle montra une grâce inégalable, elle souriait et semblait ouverte au désir. Une humeur charmante se lisait sur ses yeux couleur de mer, ses lèvres invitaient au baiser. Ses seins parfaits, son ventre doux et lisse étaient les coupes et l'amphore de la tentation. Athéna la drapa de la robe la plus fine, Aphrodite se défit de quelques beaux bijoux, et lui glissât dans la poitrine la jalousie et le désir douloureux. Les Saisons la coiffèrent de guirlande printanière, les Grâces lui passèrent des colliers d'or, les Hespérides répandirent des parfums suaves, Artémis lui fournit unes démarche superbe et Déméter lui offrit une gerbe de fleurs et la promesse de nombreux enfants.
Création de Pandore par Héphaistos et Hermès
Josef Abel - 1800e
Je demandai à Hermès de lui donner la parole mais aussi le mensonge, la tromperie, la ruse, la vaine susceptibilité, la médisance, la curiosité, la désobéissance. 
Alors je fis asseoir en cercle les Dieux et j'invitai Epiméthée qui vint de Béotie. Je lui donnait, en guise de réconciliation, cette femme, cette perfection que l'on nomma Pandora c’est-à-dire le "cadeau de tous". Il nous remercia en bégayant, ce cadeau était trop beau, il nous prouverai sa gratitude à l'avenir. Et je lui répondit d'emmener son "avenir" en le poussant gentiment hors de l'Olympe.
Il la montra aux hommes, œuvre des Dieux et promit leurs enfants aux meilleurs d'entre eux, pour embellir la race humaine. Il l'emmena dans sa demeure et déjà Pandore fureta partout et pris possession de son logis. Hermès avait bien travaillé. "Surtout ne touche pas à la boite de bronze" lui dit Epiméthée. "Pourquoi ?" Parce que c'est interdit."
C'était tout ce qu'il fallait lui dire pour exciter une irrépressible curiosité. Epiméthée ne comprit pas de suite ces grandes ailes noires qui s'envolaient de sa demeure. Il poussa un hurlement, courut à la boite et referma le couvercle, mais tous le maux s'étaient échappés. Il se rappela, mais il y "pensa trop tard", l'avertissement de son frère, le cadeau de Zeus, le cadeau de tous. Thémis voyait l'équilibre restauré. Maintenant ne croyez pas mes fils, que tous les maux viennent de la femme, non elle seconde et renforce vos permanentes dispositions à vous faire chasser de tous les paradis.
Je pensai connaître un peu de tranquillité, mais j'avais commis des fautes envers les Destins et j'allais connaître un châtiment.
Pandore - Edmond de Labrador - Bordeaux - 19°
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